Les banques alimentaires sont une bouée de sauvetage essentielle pour les personnes aux prises avec une maladie grave

Il peut être particulièrement difficile de manger suffisamment d’aliments nutritifs au quotidien et de préserver sa santé lorsque vous souffrez d’une maladie grave.

Une étude de Statistique Canada réalisée en 2018 a montré que les personnes qui traversent des « événements stressants de la vie » — une maladie chronique ou une autre affection débilitante, par exemple — courent un risque accru de vivre une plus grande insécurité alimentaire.

En outre, faire face à une maladie chronique ou potentiellement mortelle risque de nuire à vos finances et à votre sécurité alimentaire de manière inattendue. En effet, une maladie grave peut entraîner des dépenses imprévues dans votre vie, du coût des médicaments aux absences forcées au travail.

En plus des frais médicaux, le fait de s’inquiéter pour son emploi ou même de perdre son revenu peut faire en sorte qu’il soit impossible de bien manger sans renoncer aux médicaments, et de devoir faire appel à une banque alimentaire.

Pourriez-vous survivre avec 50 $ de nourriture par mois? C’est ce que Pamela devait faire jusqu’à ce qu’elle s’inscrive à la Greater Vancouver Food Bank (GVFB), l’une des 4 750 banques alimentaires et organismes communautaires fièrement soutenus par Banques alimentaires Canada.

Atteinte d’un cancer de stade 4, Pamela est une cliente âgée de la Greater Vancouver Food Bank. Elle a accepté de parler de sa convalescence.

Au début de son traitement, son oncologue a constaté qu’elle avait perdu 20 livres en six semaines. Cette perte de poids soudaine découlait d’une combinaison de ses traitements et de la difficulté de bien se nourrir.

En entendant cela, son oncologue l’a mise en contact avec un travailleur social, qui l’a rapidement dirigée vers la GVFB.

L’HISTOIRE DE PAMELA

Comme beaucoup de gens, Pamela avait honte et s’est empêchée de demander de l’aide à la banque alimentaire pendant de nombreuses années, même avant de tomber malade. Cependant, une fois inscrite, elle a été ravie du respect et de la gentillesse dont font preuve le personnel et les bénévoles de la Greater Vancouver Food Bank.

« Votre soutien a fait toute la différence et m’a permis de survivre, soutien Pamela. En effet, une fois le loyer payé, j’ai 150 $ par mois pour couvrir toutes mes dépenses. Ça ne me laisse que 50 $ pour me nourrir. »

Pamela est maintenant en mesure de bien se nourrir grâce au programme mensuel spécialisé pour les personnes âgées, qui offre des laits frappés nutritionnels, des œufs, des protéines maigres, du yogourt, du gruau et des fromages en plus de son allocation hebdomadaire de nourriture de la GVFB.

« J’aime beaucoup ajouter du thon ou du saumon à mes sandwichs, explique Pamela. C’est très bon et la sensation de satiété dure longtemps. »

Grâce à l’accès à des aliments frais et nutritifs, Pamela a pu regagner le poids perdu en quelques mois et mieux préserver sa santé et son bien-être.

« Je ne serais plus là sans la banque alimentaire et ses donateurs, affirme Pamela. Maintenant, j’ai de quoi manger. Je ne souffre plus de la faim. Honnêtement, je ne sais vraiment pas où je serais sans la banque alimentaire. »

Mettre fin au cycle de l’insécurité alimentaire et des maladies chroniques

Les personnes qui, comme Pamela, sont aux prises avec une maladie grave doivent s’absenter du travail, recevoir un traitement et se concentrer sur une bonne alimentation afin de se rétablir et de réduire le risque de développer d’autres problèmes de santé.

C’est pourquoi Banques alimentaires Canada recommande au gouvernement canadien d’examiner et de réduire le nombre d’heures nécessaires pour être admissible aux prestations d’assurance-emploi (AE) et de maladie de l’assurance-emploi. Nous demandons également aux gouvernements fédéral et provinciaux de participer à la réduction des récupérations et d’harmoniser l’AE et l’aide sociale. Ces changements refléteront mieux la nature des emplois et des situations que connaissent les travailleurs à faible revenu.

En cette période de détérioration des conditions économiques du Canada et de demande historique à laquelle doivent répondre les banques alimentaires, l’immobilisme n’est pas une option. Il faut agir dès aujourd’hui.

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